mardi 20 décembre 2011

Le président de la République Nicolas Sarkozy à la Maison de santé pluridisciplinaire des Vans ce mardi 20 décembre 2011

Le Dauphiné Libéré de ce mercredi 21 décembre 2011 titre en première page : "Santé en milieu rural : Nicolas Sarkozy aux Vans hier. Le Président salue l'exemple ardéchois".

Retour sur images.

Il aura fallu attendre 50 ans pour qu'un président de la république revienne en Ardèche, après le Général de Gaulle.

La plateforme "médecins" a été inaugurée en septembre 2008.
En décembre une équipe de France 3 est venue faire un reportage :



(extraits)
Le président de la République a choisi de se rendre en Ardèche, ce mardi 20 décembre, pour y aborder la thématique de la médecine de proximité. Accompagné du ministre de la Santé Xavier Bertrand et de sa secrétaire d’État Nora Berra, le chef de l’État visitera tout d’abord la station médicale des Vans et rencontrera l’équipe médicale de la maison de santé ainsi que des élus locaux. Au terme de cet échange, il déjeunera avec sept médecins généralistes et spécialistes à Joyeuse, en présence des présidents de la CSMF, du SML et de MG France…

Ce déplacement en Ardèche sera l’occasion de faire un premier bilan sur l’avancée des travaux réalisés pour la médecine de proximité, indique-t-on à l’Élysée…

L’échange que l’Élysée a voulu « direct » avec les médecins, portera sur la rémunération, la simplification administrative ou encore l’organisation des soins afin de « mesurer ce qu’il reste à faire ». Le choix de la maison de santé pluridisciplinaire Léopold Ollier de Vans n’est pas anodin…
« En 2007, deux de nos confrères étaient sur le point de prendre leur retraite et nous avons compris que si nous ne faisions rien, nous assisterions à la désertification de notre secteur, explique le président de l’association, le Dr Francis Pellet, médecin généraliste. Nous avons déposé un projet dans le cadre du FIQSV (fonds d’intervention pour la qualité des soins de ville) pour promouvoir le regroupement de professionnels de santé. Nous étions en quelque sorte une maison de santé avant l’heure »

Depuis 2009, la station médicale accueille des internes et des étudiants en médecine. « Cela commence à apporter une résolution aux problèmes de démographie médicale, confie le Dr Pellet. Les anciens sont restés et les jeunes s’installent »


Explications données par le Dr Francis PELLET au chef de cabinet du président de la République et au nouveau préfet de l'Ardèche Dominique LACROIX, avant la venue du chef de l'État. Le Maire des Vans Bruno Vigier et le président de la communauté de communes Max Pradeilles sont présents.





Le président Nicolas SARKOZY, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé Xavier BERTRAND, la secrétaire d'état auprès du ministre de la Santé Nora BERRA sont venus s'informer de l'expérimentation de ce concept qui se développe en France. "500 dossiers de création sont aujourd'hui en attente et nous aurons atteint l'objectif de l'implantation de 250 maisons avec un an d'avance…"

Le Dr Claude LEICHER, récemment reconduit à la tête du syndicat des médecins généralistes MG-France et le Dr Michel CHASSANG, président de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF) étaient présents aux côtés des élus locaux.

Le président a passé deux heures dans la maison pour s'enquérir des activités, des projets et pour s'entretenir autour d'une table ronde avec quelques-uns des professionnels de la maison et du pôle de santé.

Le Dr Francis PELLET a appelé à un plan national sur la place des soins de premier recours dans le système de santé.

Les infirmières libérales ont mis l'accent sur le manque de reconnaissance des temps d'éducation qu'elles dispensent au domicile des patients, sans lesquels ne pourraient être relayées les recommandations médicales.

Le président Nicolas SARKOSY et le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sont repartis avec un dossier de réflexion sur la place des consultations infirmières dans le cadre de la qualité de vie des patients atteints de maladie chronique, de l'éducation thérapeutique et de la promotion de la santé.





Le Monde.fr 20/12/11.
Nicolas Sarkozy a défendu mardi 20 décembre les réformes de son gouvernement dans le secteur de la santé de proximité devant les médecins et infirmiers d'une maison médicale des Vans (Ardèche), à moins de cinq mois de l'élection présidentielle.

Lors d'un échange avec les personnels de ce centre, le chef de l'Etat a justifié son choix de réformer le mode de rémunération des médecins libéraux en y introduisant une part rétribuant leur "mission de service public".


Nicolas Sarkozy s'est réjoui de la création de 230 maisons médicales pluridisciplinaires, notamment dans les régions considérées comme des déserts médicaux. "Nous sommes en avance d'un an sur nos objectifs de créer 250 de ces maisons d'ici à 2013", s'est-il félicité.

Le président a également défendu sa décision de revaloriser la rémunération des médecins généralistes, dont le tarif de la consultation est passé de 22 à 23 euros, et de renforcer leur formation.

"PASSERELLES" ENTRE LES MÉTIERS DE MÉDECIN ET D'INFIRMIER

Il s'est par ailleurs déclaré favorable à une augmentation de la rémunération des infirmiers, à condition de leur confier  "de nouvelles responsabilités". "Le toujours plus en faisant la même chose, je dirai non, il faut faire évoluer la nomenclature", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy s'est aussi déclaré "ouvert" à la création de "passerelles" à définir entre les métiers de médecin et d'infirmier. "Je pense que ce n'est pas un sujet tabou", a-t-il jugé.

Le président a enfin déploré le "manque de considération" dont sont victimes à ses yeux les professionnels de santé. "Vous avez besoin que le monde politique comprenne vos problèmes, ce n'est pas toujours le cas", a-t-il lancé.

> Dauphiné Libéré : Arrivée du président à la Maison de santé pluridisciplinaire (cliquer ici).

> Dauphiné Libéré Diaporama

 

GAZ DE SCHISTE ET SANTÉ
A l’issue d’un échange avec des professionnels de santé, le chef de l’Etat s’est vu remettre par le maire de la commune, Bruno Vigier, une lettre du collectif « stop au gaz de schiste ». « Dites-leur que je n’autoriserai pas l’exploitation du gaz de schiste par fragmentation hydraulique », lui a répondu M. Sarkozy. « Je sais que Total a déposé un recours mais de toute façon, pour nous, ce sera non », a-t-il confirmé.








La prise de conscience a eu lieu en 2007. C’est le Dr Pellet qui le premier a posé le diagnostic et a alerté ses consœurs et confrères libéraux. Le médecin généraliste, installé aux Vans depuis 1983, a facilement démontré que le territoire du Pays des Vans présentait toutes les prédispositions à la désertification médicale. Et que si les prescripteurs venaient un jour à disparaître, c’est toute l’économie du secteur qui allait rapidement être affectée. Bref, qu’il y avait urgence à agir… ou à fuir.

« Un système de santé qui rend la population autonome »
Le Dr Pellet a finalement opté pour la première solution et l’association “La station Léopold Ollier” est née quelques mois plus tard dans le but de trouver un remède à l’inévitable endémie : le pari vanséen - répondre à l’urgence, sauvegarder la présence des médecins en les regroupant dans un même lieu et ainsi éviter la désertification médicale - était lancé. Avec pour objectif non seulement d’apporter une réponse médicale mais aussi « de passer d’un système de santé qui rend la population dépendante à un système de santé qui la rend autonome. » 
Explications du Dr Pellet : « Aujourd’hui, notre système est très performant mais il rend les gens très vulnérables. S’ils n’ont plus de médecins, ils ne savent plus quoi faire. » Son idée ? « Gérer le soin en priorité mais aussi la prévention et l’éducation en santé. Et ainsi passer d’une logique négative (organisation du système de santé autour du malade) à une logique positive (organisation du système de santé autour de la personne en bonne ou mauvaise santé). »

Source Dauphiné Libéré Nicolas Sarkozy au chevet de la médecine rurale

"… La maison de santé est pluridisciplinaire et delà ce sent. Dans une des salles du premier étage l'attend Jean-Michel Picard, infirmier-coordinateur. Lui a bifurqué après une cinquième année de médecine. “J'avais besoin d'une prise en charge plus globale des patients. J'ai préféré la promotion de la santé à la médecine.” Nicolas Sarkozy rebondit. “Les compétences des infirmiers ont augmenté, il faut que leur domaine de compétence augmente aussi. Chacun doit faire ce pourquoi il a été formé.” La secrétaire d'État à la Santé, Nora Berra, complète : “Maintenant on soigne des personnes, pas des maladies.”  
Dauphiné Libéré du 21/12/11. Valérie CIBOT.

Photo Radio France Drôme-Ardèche.





Un petit mot du président de la FFMPS Pierre de HAAS :
"Le Président de la République en visite chez le secrétaire de FemasRA.
L’intérêt des politiques pour le travail que nous menons est confirmé, s’il le fallait."


 

mercredi 7 décembre 2011

Assemblée générale de l'Association Station médicale Léopold Ollier

SAMEDI 10 DÉCEMBRE 2011
17 h

Il sera question de faire le point sur l'évolution du projet de santé de la MSP et du Pôle de santé.

Programmes d'ETP en cours de rédaction.
Formalisation d'une structure d'appui aux actions de prévention, d'éducation et de promotion de la santé.
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Rappel soirée formation Communication :

vendredi 19 août 2011

Prévention primaire des accidents vasculaires cérébraux

Le Professeur Jean-Louis MAS, neurologue (Ste Anne, paris) et chercheur (INSERM)
rappelle qu'en France, 130 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral chaque année, soit 1 toutes les 4 minutes.

Le Pr Mas décrit les raisons de l’augmentation de l’incidence des AVC et rappelle que la prévention reste la meilleure stratégie pour lutter contre ces accidents.

> Présentation

Indépendamment des facteurs de risque classiques, il semble exister une relation directe entre survenue d'AVC et certains marqueurs socio-économiques de précarité. Ce phénomène est observé plus précocement chez les hommes jeunes que chez leurs homologues féminins, mais il est globalement plus marqué chez les femmes plus âgées », déclare le Dr Olivier Grimaud (Dijon, France)
> Lire l'article 

vendredi 29 juillet 2011

Programme national nutrition santé 2011-2015

Le PNNS 2011-2015, qui s’articule avec le Plan obésité (PO), en plus des principes généraux qui devraient reprendre en les complétant les principes du PNNS 2006-2011, sera orienté autour de 4 axes et un volet transversal.

Le premier axe s’attache à réduire par des actions spécifiques les inégalités sociales de santé dans le champ de la nutrition au sein d’actions générales de prévention. Le développement l’Activité Physique et Sportive (APS) et limitation de la sédentarité, seront développés dans le second axe. Le troisième axe propose d’organiser le dépistage et la prise en charge du patient en nutrition ainsi que de diminuer la prévalence de la dénutrition. Le quatrième axe cible la valorisation du PNNS comme référence pour les actions en nutrition ainsi que l’implication des parties prenantes.

Enfin la formation, la surveillance, l’évaluation et la recherche seront traitées dans un volet transversal.

PNNS 2011-2015
source

vendredi 8 juillet 2011

Surprescription médicale chez la personne âgée. Il faut réagir et mettre en place d'autres stratégies de soins.


« Seniors : ces médicaments qui augmentent la mortalité »
Le Figaro  du 8/07/11 (source revue de presse Mediscoop)

Anne Jouan constate dans Le Figaro que « plus de 70 molécules très prescrites favoriseraient le déclin cognitif des personnes âgées. […] Ces molécules dont certaines sont vendues sans ordonnance ont pour particularité d'avoir ce que l'on appelle un effet anticholinergique. Il s'agit en fait d'une substance appartenant à une classe pharmacologique de composés visant à réduire les effets de l'acétylcholine, un neurotransmetteur cérébral qui joue un rôle de médiateur dans le système nerveux ».

« Conséquence : les patients ont des troubles de l'équilibre, de la vision, de la mémoire, une faiblesse musculaire ou encore un discours incohérent »,
explique la journaliste.
Anne Jouan précise que « ces médicaments sont des antidépresseurs, des tranquillisants, des antitussifs, des antihypertenseurs, des diurétiques. […] Ces effets secondaires sont connus puisqu'en 2009, une équipe du CHU de Saint-Étienne avait déjà pointé ce problème dans un article de la Revue neurologique ».
 
La journaliste ajoute qu’« une étude plus large, menée sur 13.000 personnes de plus de 65 ans dans des universités anglaises et américaines […], va plus loin. Publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society, elle estime que les médicaments ayant un effet anticholinergique augmentent la mortalité des personnes âgées ».
 
Anne Jouan explique en effet que « 20% des patients qui prenaient plusieurs médicaments ayant cet effet sont décédés durant les 2 années de l'étude contre seulement 7% des patients ne prenant aucun médicament ayant un effet anticholinergique. Le lien de cause à effet est simple : comme ces médicaments font augmenter les chutes, la mortalité progresse ».
 
Le Pr Jean-Louis Montastruc, chef du service de pharmacologie du CHU de Toulouse, déclare qu’« à chaque fois que cela est possible, il faut prescrire un autre médicament n'ayant pas de propriétés atropiniques. Il est clair que chez les personnes âgées, ce type de molécules doit être évité. C'est d'autant plus facile que dans la majorité des cas, il existe des alternatives ».
 
La journaliste ajoute que « cette hausse de la mortalité liée à l'effet anticholinergique repose la question des surprescriptions médicales chez des personnes âgées ». Le Pr Olivier Saint-Jean, chef du service gériatrie à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), remarque toutefois qu’« il ne faut pas pour autant retirer ces médicaments du marché. Car si ces molécules sont susceptibles d'être délétères chez les seniors, elles ne le sont pas pour le reste de la population ».

vendredi 24 juin 2011

Autres lieux, autres mœurs.

« Des produits alimentaires "plus sucrés" outre-mer »
(Le Monde  du 24 juin 2011)

Le Monde constate que « la quantité de glucides contenus dans des produits laitiers vendus sous le même nom peut varier du simple au double, selon qu'ils sont commercialisés en métropole ou bien outre-mer ».

Le quotidien explique que « tout est parti d’une intuition du Dr André Atallah, [cardiologue et conseiller régional PS de Guadeloupe], survenue lors de vacances passées en métropole, après qu’il eut mangé un yaourt ».  Le médecin déclare ainsi : « J’ai trouvé qu’il existait une nette différence de goût entre le même yaourt, selon qu’il était acheté en métropole ou à la Guadeloupe. J’ai demandé à une nutritionniste travaillant à Nantes d’effectuer des mesures comparatives ».

Le Monde observe que « les résultats se sont révélés édifiants : 8,4 g de glucides dans un pot de yaourt «nature sans sucre» Yoplait vendu à la Guadeloupe, contre 3,7 g pour le même acheté en métropole ; 12,5 g de glucides dans 100 g de Petit Gervais aux fruits dans l’Hexagone, contre 17,2 g aux Antilles ».
Victorin Lurel, président du conseil régional de Guadeloupe, observe qu’« un enfant ultra-marin consommant un yaourt par jour recevra 16 kilocalories de plus par jour qu’un enfant métropolitain, ce qui correspond à une prise de poids supplémentaire de 0,5 à 1 kg par an ».
« Les industriels interrogés se contentent de répondre que les jeunes d’outre-mer préfèrent les produits les plus sucrés »,
continue le député.

Le Monde rappelle que le « taux d’obésité [outre-mer] est plus fort qu’en métropole. […] Cela fait des années que les nutritionnistes et les médecins généralistes d’outre-mer tirent la sonnette d’alarme »

(source revue de presse Mediscoop )

mercredi 15 juin 2011

Les recommandations récentes de l'OMS en matière d'activité physique

De nombreuses données scientifiques portent à croire que l’activité physique régulière a des effets bénéfiques importants et prolongés sur la santé des adultes de 18 à 64 ans et des personnes de 65 ou plus. Dans certains cas, les données concernant les effets bénéfiques sont plus nettes pour les personnes âgées car les conséquences de la sédentarité sont plus fréquentes chez ces personnes.
Ainsi, les études axées sur l’observation montrent mieux l’effet protecteur de l’activité physique dans cette classe d’âge. Globalement, selon des données probantes, l’activité d’intensité modérée et l’activité d’intensité soutenue apportent des bénéfices semblables pour la santé dans les deux classes d’âge.

D’après les données globales sur les adultes âgés de 65 ans ou plus, les hommes et les femmes qui ont davantage d’activité physique présentent des taux de mortalité moins élevés (toutes causes confondues) que les sujets moins actifs, et la fréquence des cardiopathies coronariennes, de l’hypertension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux, du diabète de type 2, du cancer du côlon et du cancer du sein est moindre chez ces personnes ; elles ont également une meilleure endurance cardio-respiratoire et forme musculaire, une meilleure masse et constitution corporelles, et un profil de marqueurs biologiques plus favorable s’agissant de la prévention des maladies cardio-vasculaires, du diabète de type 2 et de l’amélioration de l’état osseux.
 
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis au point les recommandations mondiales en matière d'activité physique pour la santé dans le but de fournir aux décideurs politiques nationaux et régionaux des indications sur la relation dose/effet entre la fréquence, la durée, l'intensité, le type et la quantité totale d'activité physique nécessaire pour prévenir les maladies non transmissibles.

> Télécharger les recommandations
OMS 2010, 60 pages (pdf) 

lundi 13 juin 2011

La HAS voudrait inciter les médecins à prescrire des thérapeutiques non médicamenteuses

08/06/11 - "Changer de mode de vie, d'alimentation, pratiquer une activité physique et sportive, engager un travail avec un psychologue… Pourquoi ces initiatives trouvent-elles difficilement leur place dans la prise en charge médicale alors qu'elles sont complémentaires aux traitements médicamenteux ?" 

À la demande de la Direction de la Sécurité sociale, la HAS a mené dans le cadre d'un rapport d'orientation, une réflexion approfondie sur les divers freins au développement de ce type de prescription - organisationnels et économiques, psychologiques et sociétaux … - et identifie les solutions qui peuvent être apportées. "Sortir d'une prise en charge essentiellement centrée sur le médicament et de l'influence symbolique qu'il exerce constitue un enjeu de santé publique", explique la HAS dans un communiqué de présentation de ce rapport, centré plus particulièrement sur les maladies chroniques, pour lesquelles les thérapeutiques non médicamenteuses sont souvent recommandées comme traitement de fond, notamment dans la prise en charge des risques cardio-vasculaires et de l'insomnie. 

Selon elle, les prescriptions non médicamenteuses sont freinées par la dimension symbolique du médicament dans la culture médicale française : reconnaissance du bien fondé de la plainte du patient, transmission de connaissances entre le médecin et son patient ou chemin vers la guérison jugée plus facile par le patient. Aujourd'hui, les professionnels de santé sont aussi mal informés et "privilégient les canaux d'information émanant de l'industrie pharmaceutique". 

Pour la HAS, c'est tout le système de soins qui n'y incite pas : manque de temps pour convaincre les patients, manque d'informations sur les compétences et la disponibilité des professionnels spécialisés (psychologue, ergothérapeutes, ..) mais aussi parfois niveau de preuve d'efficacité insuffisant faute de recherche et de méthodologie adéquate. 

Pour financer ces pratiques, qui n'ont pas de traçabilité par l'assurance maladie, la Haute Autorité recommande notamment de "poursuivre les expérimentations visant à tester l'impact de nouvelles formes de rémunération" afin "d'identifier les modalités permettant d'inciter les médecins à consacrer le temps nécessaire à ce type de prescription", ou encore d'"officialiser la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses en rendant systématique leur inscription sur l'ordonnance au même titre que les médicaments". 

Pour les patients, il s'agit de "changer de regard sur la notion de « traitement » au profit d'une conception plus large, où les prises en charge médicamenteuses et non médicamenteuses sont perçues comme complémentaires".

> Le rapport complet "Développement de la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses validées" :
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1059795/developpement-de-la-prescription-de-therapeutiques-non-medicamenteuses-validees


Commentaire : La MSP du pays des Vans s'est engagée, auprès de l'ARS, à accompagner les patients dans leurs capacités à faire face à leur santé en les aidant à devenir acteurs et si possible auteurs de leur santé.

La mise en place d'ateliers, de mini-conférences, de programmes d'éducation thérapeutique pluriprofessionnels sont 

samedi 11 juin 2011

lundi 6 juin 2011

Diagnostic des cancers : vers un changement de paradigme ?

Savez-vous que les professionnels peuvent surdiagnostiquer des cancers ?
A l'heure de la prévention cette assertion pourrait être choquante.

Mais vous savez certainement que la politique de santé publique vis-à-vis de ce grave problème de santé n'est pas regardé de la même façon des deux côtés de l'Atlantique ?

Qu'est-ce qu'un surdiagnostic ? C'est le diagnostic d'une tumeur cancéreuse qui ne mettra pas la vie de la personne en danger mais qui va entraîner, parce qu'on va la traiter, une importante altération de la qualité de vie des patients.

Le site atoute.org qui devient une référence incontournable pour réfléchir à la médecine générale de demain se devait de se pencher sur cette question.

> Accéder à ce dossier (vidéo de 36 minutes)

jeudi 2 juin 2011

Les maires s'engagent pour la santé des enfants.

Obésité : les maires s’engagent
source : egora.fr
Dr Chantal Guéniot le mardi 31 mai 2011
Source : D’après une rencontre organisée par l’Académie nationale de médecine et l’Association des maires de France.

Six millions d’enfants mangent à la cantine, ce qui pourrait faire de la restauration scolaire un moyen privilégié pour inculquer de bonnes habitudes alimentaires aux enfants. On en est loin. Une étude menée par l’Afssa en 2005-2007 auprès de 1 400 établissements du second degré a révélé à quel point les recommandations nutritionnelles formulées par la circulaire ministérielle du 25 juin 2001 sont mal connues et mal appliquées.

L’hygiène alimentaire a progressé, mais seul un tiers des restaurants scolaires ont intégré l’hygiène alimentaire dans leur projet d’établissement, un sur cinq seulement affiche des informations nutritionnelles, et pour 95 % des établissements c’est le prix des denrées qui dicte d’abord le choix des aliments.
Pour la première fois, l’Académie nationale de médecine et l’Association des maires de France ont organisé une rencontre sur les questions de santé publique dans les communes, dont l’un des thèmes était l’équilibre nutritionnel des enfants et des adolescents. De plus en plus de maires sont sensibles à l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant, et à l’instar des communes Fleurbaix et Laventie, au début des années 1990, ont développé des actions de santé publique. L’Association des maires de France a développé une charte des villes Pnns (Plan national nutrition santé) à laquelle adhèrent actuellement six départements, onze communautés de communes et deux cent quarante-six communes, qui s’engagent à mettre en œuvre au moins une des actions du Pnns tous les ans. Douze millions d’habitants sont concernés. « De nombreux maires ont une réflexion et ont choisi de proposer des produits frais de saison, achetés à des producteurs locaux », a déclaré Isabelle Maincion, maire de la Ville-aux-Clercs. Malheureusement, beaucoup de communes ont été découragées par la méthode de contrôle de l’hygiène alimentaire Haccp (Hazard Analysis Critical Control Point) imposée par les autorités européennes et dont l’application, « très administrative »,  a eu pour conséquence le recours croissant à des aliments préconditionnés ou à des sociétés extérieures. L’Association des maires de France met en garde contre des recommandations excessives ou des exigences de grammage trop strictes, qui aurait pour effet de privilégier les aliments préconditionnés en portion. « À quoi sert le grammage alors qu’une partie des repas va à la poubelle ? », s’est interrogée Isabelle Maincion. Une nouvelle réglementation est en cours de préparation, qui devrait accorder une place plus importante aux apports en fibres, en vitamines, en fer et en calcium, et recommander l’élaboration de plans de menus pour vingt repas successifs et non pour une seule journée.
Un rôle de dépistage
En un an, cent quarante repas sont pris à la cantine, soit 11,5 % des apports énergétiques totaux, ce qui limite l’impact direct de la restauration scolaire sur le surpoids. Cependant, l’école a un rôle important, a estimé le Pr Claude Jaffiol (Académie nationale de médecine), « car c’est le lieu idéal pour le dépistage de l’obésité et pour acquérir de bonnes habitudes ».
Certaines communes réfléchissent également à des aménagements pour diminuer la sédentarité. Lors des 1res Assises des villes actives Pnns, en novembre 2009, des architectes ont proposé des actions concrètes, comme la réhabilitation des cages d’escalier, pas utilisées car sombres, laides et mal entretenues. Des urbanistes essaient de réimplanter les équipements sportifs dans la ville, plutôt que de les installer en périphérie.
Des interventions ciblées ont fait la preuve de leur efficacité, comme à Béziers, ville Epode (« Ensemble prévenons l’obésité de l’enfant »), où a été créée l’association Croq’santé, regroupant pédiatres, généralistes, kinésithérapeutes et psychologues. À ce jour, 535 enfants obèses ont été pris en charge, avec leur fratrie et leur famille.  Une comparaison avec l’évolution pondérale d’enfants vivant aux alentours de Béziers et n’ayant pas bénéficié de ce programme a démontré l’efficacité de cette approche.

samedi 14 mai 2011

Philippe Barrier "La blessure et la force"

Philosophe et diabétique, qui mieux que lui pouvait parler du vécu avec une maladie chronique.
Vous pouvez écouter un entretien qu'il a eu sur France culture en janvier 2011.
La blessure et la force

La maladie est un point de vue sur la santé. F. Nietzsche.

Le projet de santé

Le projet de santé et le projet professionnel ont été déposé à l'Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes fin mars 2011.

C'est la condition pour obtenir le financement de la coordination des professionnels de la Maison de santé et du futur pôle de santé.

Il permet, dans un tout premier temps, la mise en place de consultations infirmières et de réunions interprofessionnelles (formations, synthèses, groupes de réflexion,…).