Écarter le mal d’un patient appartient au médecin, mais définir le bien du patient appartient au patient lui-même.
Jean-François MALHERBE
Les hommes, aujourd’hui, ne tuent pas seulement dans la nuit de leurs passions, mais aussi dans la lumière de leurs rationalisations.
Edgar MORIN, La tête bien faite. Repenser la réforme, réformer la pensée.
L'homme est le seul être qui sait qu'il doit mourir.
Henri LABORIT
Être homme, c'est être responsable.
Antoine de SAINT EXUPERY
…même lorsque nous savons que la catastrophe est devant nous, nous ne croyons pas ce que nous savons. Ce n'est pas l'incertitude qui nous retient d'agir, c'est l'impossibilité de croire que le pire va arriver.
Alain FROMENT
J'ai montré naguère que l'automobiliste moyen sacrifiait le quart de sa vie éveillée à son engin, soit en se déplaçant effectivement, soit en travaillant pour se payer les moyens de ses déplacements. Rapporté à la distance moyenne parcourue, cela donne une vitesse de 7 kilomètres à l'heure. Le vélo est bien plus performant. Comme dans la fable, la tortue arrive bonne première.
Jean Pierre DUPUY
Qui doute que la médecine ait été, puisse être, soit encore, efficace et bienfaisante ?
N. BENSAID. La lumière médicale. Les illusions de la prévention.
La théorie sans la pratique est impuissante, la pratique sans la théorie est aveugle.
E. Kant. Critique de la raison pure
Les connaissances médicales résultent d'études statistiques et celles-ci n'ont aucun sens à l'échelle d'un individu particulier.
Brigitte SANDRIN-BERTHON Patient et soignant : qui éduque l’autre ?
Tout ce qui peut être compté ne compte pas toujours, et ce qui compte ne peut pas toujours être compté.
Albert EINSTEIN
Innover, c’est prendre le risqué d’être décalé par rapport à la mentalité de son temps.
Jean-François d’IVERNOIS
Être atteint d’une maladie chronique, ce n’est pas quelque chose en plus, mais quelque chose en moins.
Anne LACROIX
Anne LACROIX
Il est crucial de permettre aux gens d’apprendre pendant toute leur vie et de se préparer à affronter les diverses étapes de cette dernière. Cette démarche doit être accomplie à l’école, dans les foyers, au travail et dans le cadre communautaire, par les organismes professionnels, commerciaux et bénévoles, et dans les institutions elles-mêmes.
Charte d’OTTAWA, 1986.
Charte d’OTTAWA, 1986.
Lorsque leur développement dépasse certains seuils critiques, les grands services institutionnels deviennent les principaux obstacles à la réalisation des objectifs qu’ils visent.
I. ILLICH, Némésis médicale. L’expropriation de la santé.
Par delà son mandat qui consiste à offrir des services cliniques et curatifs, le secteur de la santé doit s’orienter de plus en plus dans le sens de la promotion de la santé.
Les services de santé doivent se doter d’un mandat plus vaste, moins rigide et plus respectueux des besoins culturels, qui les amène à soutenir les individus et les groupes dans leur recherche d’une vie plus saine et qui ouvre la voie à une conception élargie de la santé, en faisant intervenir, à côté du secteur de la santé proprement dit, d’autres composantes de caractère social, politique, économique et environnemental.
La réorientation des services de santé exige également une attention accrue l’égard de la recherche, ainsi que des changements dans l’enseignement et la formation des professionnels. Il faut que cela fasse évoluer l’attitude et l’organisation des services de santé, en les recentrant sur la totalité des besoins de l’individu considérés dans son intégralité.
Les services de santé doivent se doter d’un mandat plus vaste, moins rigide et plus respectueux des besoins culturels, qui les amène à soutenir les individus et les groupes dans leur recherche d’une vie plus saine et qui ouvre la voie à une conception élargie de la santé, en faisant intervenir, à côté du secteur de la santé proprement dit, d’autres composantes de caractère social, politique, économique et environnemental.
La réorientation des services de santé exige également une attention accrue l’égard de la recherche, ainsi que des changements dans l’enseignement et la formation des professionnels. Il faut que cela fasse évoluer l’attitude et l’organisation des services de santé, en les recentrant sur la totalité des besoins de l’individu considérés dans son intégralité.
Charte de BANGKOK sur la promotion de la santé, 2005
Ne pas prendre en compte les aspects propres à chacun d’entre nous et qui vont déterminer notre comportement vis-à-vis de la maladie comme du traitement, c’est se condamner à ne soigner correctement que les sujets qui n’ont pas vraiment besoin de notre aide.
Pr Jean-Louis SAN MARCO
L’éducation n’est pas une potion que le médecin prescrit, que l’infirmière administre et que le patient ingurgite. L’éducation est une aventure humaine.
Brigitte SANDRIN-BERTHON
Il ne s’agit évidemment pas, pour le soignant, de se débarrasser du problème en confiant le patient à un autre professionnel. Il ne s’agit pas non plus, à l’inverse, de demander au médecin ou à l’infirmière de devenir, en plus, psychologue, sociologue, assistante sociale et pédagogue.
Il s’agit plus modestement de découvrir d’autres manières d’écouter, d’observer, de raisonner et d’accompagner, d’admettre que le savoir médical est indispensable mais parcellaire et subjectif.
Ce chemin est à faire par les soignants, bien sûr, mais aussi par les patients, car nous sommes tous prisonniers d’une certaine représentation de la médecine qui pourrait soulager tous nos maux, guérir toutes nos maladies.
Brigitte SANDRIN-BERTHON, Colloque EpSP 1999
La maladie chronique ressemble plus à un itinéraire complexe, une sorte de labyrinthe, qu’à un trajet linéaire. En ce sens elle apparaît comme une métaphore de la condition humaine, avec ses dédales, ses impasses mais aussi ses issues.
A. LACROIX, J.-P. ASSAL L’Éducation thérapeutique des patients. Nouvelles approches de la maladie chronique. Maloine, Paris, 2003. 2ème édition.
Alors que la maladie représente avant tout un objet de savoir et de soins pour le soignant, elle est pour le patient une expérience totale, qui l’expose dans ses dimensions corporelle, psychique, sociale, existentielle et/ou spirituelle.
Isabelle AUJOULAT
Je ne suis pas une malade, je suis une personne qui a une maladie et c’est très différent ! J’ai une tête et un cœur et ce n’est pas rien !
Marie-Catherine, 62 ans, atteinte de sclérose en plaques
… par les représentations, la personne se donne des modèles explicatifs, des codes qui autorisent chacun à trouver un sens et à donner une signification au monde qui l’entoure.
S. MOSCOVICI, Des représentations collectives aux représentations sociales
Il ne suffit pas de savoir pour bien faire…
À trop médicaliser et chasser le plaisir, il se venge.
À trop médicaliser et chasser le plaisir, il se venge.
Gilles LIPOVETSKY
Éduquer ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.
William B. Yeats, prix nobel de littérature, 1923.
(citation proposée par Marie-Thé, patiente "éclairée")
(citation proposée par Marie-Thé, patiente "éclairée")
